La chaleur était plus qu'étouffante, pourtant elle venait tout de juste de sortir d'une nouvelle douche fraîche qui lui avait fait beaucoup de bien. Elle détestait quand il faisait trop chaud, en fait, contrairement à beaucoup de personnes Auden était du genre à aimer le froid et adorait quand la neige faisait son apparition. Heureusement, comble du luxe, la maison avait une magnifique piscine qui était prête à l'accueillir pour quelques brasses qui lui permettrait de faire un peu de sport et de se rafraîchir. Une fois son maillot de bain passer ainsi qu'un paréo nouer autour de ses hanches, elle prit la direction du bassin. A son grand étonnement en arrivant, elle ne vit personne, tout le monde devait être en train de rechercher un coin frais à l'intérieur où la climatisation faisait des miracles. C'était bien dommage pour eux, mais chacun faisait ce qui lui plaisait. Enlevant ses tongs ainsi que son paréo qu'elle déposa sur une chaise longue, Auden s'approcha du bord et plongea son pied afin de tester la température qui lui sembla être idéale. Avant de plonger, elle attacha rapidement ses cheveux afin de ne pas être tout le temps gêné pendant qu'elle nagerait. Une fois dans l'eau, elle poussa un grand soupir de bien être avant de se lancer à l'assaut de la première longueur, elle était enfin dans son élément.

14h, début d'après midi. Chaleur étouffante. Insoutenable. Dans un désespoir vain, je décide de prendre le chemin de la piscine, en quête d'un peu de fraîcheur. Je fouille dans ma valise à la recherche d'un short de bain, puis l'enfile rapidement dans ma chambre provisoire. Je passais ensuite à la salle de bain prendre une serviette puis parti en direction de la piscine. Je déposais ma serviette sur l'uns des transats avant de remarquer une belle blonde faire des longueurs dans l'eau. Elle semblait plutôt douée, même très douée, dans l'eau. Je m'assis au bord de l'eau, fessant entrer mes jambes dans l'eau, avant de finalement me laisser glisser complètement dedans jusqu'en haut de la tête. Je ne pu m’empêcher de lâcher un petit « Mon dieu comme ca fais du bien. » une fois la tête ressortis. Auden s’arrêtait un instant, j'en profitais alors pour continuer. « Bonjour Auden, bien dormi ? » que j’accompagnais d'un sourire que je voulais le moins timide.

Auden était concentrer sur ses mouvements et elle ne remarqua même pas l'arrivée de Melchior avant que celui-ci ne parle et lui montre sa présence. Elle se stoppa avec un sourire avant de s'approcher doucement de lui. « Salut Melchior, en fait j'ai pas beaucoup dormi, mais je vais très bien surtout maintenant que je suis dans l'eau. Et toi, ça va, satisfait de ce début d'aventure ? » Elle-même ne pouvait cacher qu'elle était vraiment heureuse d'être ici, après tout ce genre de chose n'arrivait qu'une fois dans une vie et elle allait le vivre pleinement. Puis ne faisait jamais dans la demi mesure, elle n'allait pas rester dans son coin à broyer du noir. Cette maison et tout ces habitants donnaient vraiment envie de faire un paquet de choses. S'adossant en posant ses bras sur le rebord, elle bougea légèrement les jambes avant de prendre la parole. « Tu as l'air d'un vrai poisson dans l'eau. » Elle lui lança un clin d'oeil, après tout lors de leur rencontre, elle avait éclater de rire quand il avait avouer avoir la mémoire d'un poisson rouge, de là avait découler une charmante discussion qui avait pris fin avec la découverte de chacun de la maison. « En tout cas, je suis contente de te revoir aussi tôt, je dois t'avouer que je t'ai trouver très sympathique hier. Après tout, tu aurais pu mal prendre le fait que j'éclate de rire ainsi sans véritable raison. »

Auden s'approchait alors de moi, en répondant à ma question. Je continuais alors. « Pour l'instant, tout ce déroule à une vitesse folle, j'ai toujours un peu de mal à réaliser que je suis ici. Mais j'attends la suite avec impatience. » Elle ajoutais ensuite que j'avais l'air d'un vrai poisson dans l'eau, je ne pu m’empêcher de lâcher un petit rire, en repassant à notre première rencontre et conversation lors de l'entrée dans la maison, la veille. Je posais une main sur le bord de la piscine et passais l'autre derière mon cou, en meme temps gêné et impressionné par son franc parler. Je lançais alors. « Mal le prendre ? » Je laissais couler une légère pause. « Oh tu sais, ce n'est pas ca qui va me vexer, au contraire. » continuais-je en rigolant.

Il était clair qu'elle comprenait son point de vue, après tout ce n'était pas tous les jours qu'ils allaient vivre quelque chose comme ça. « Pareil que toi, je dois dire que j'ai un peu l'impression d'être en décalage, tu sais d'avoir limite fait le tour du monde et de ne plus savoir où je suis. » Après tout avec sa discussion qui avait durée un bon moment en compagnie de Dimitri, elle avait dormi trois ou quatre heures, ce qui faisait qu'elle avait eu du mal à émerger, encore plus avec cette chaleur étouffante. Puis la vie ici semblait un peu hors-norme, il fallait juste qu'elle prenne le rythme ce qui n'allait pas être difficile, elle en était certaine. Elle fut contente de voir qu'il avait fait le raccord avec la veille, autant dire que leur conversation n'était pas anodine. Parler animaux alors qu'on ne se connaît même pas, il y a des sujets de conversation beaucoup plus intéressant. « Tu sais, on ne sais jamais avec les gens qu'on viens juste de rencontrer, je ne voulais pas déjà me mettre quelqu'un à dos. Je suis du genre à toujours dire ce que je pense, ce qui n'est pas obligatoirement facile quand on doit vivre avec vingt-trois personnes qui nous sont encore inconnus. » Un petit sourire sur les lèvres, elle s'installa un peu mieux avant de reprendre la parole. « J'ai cru entendre que tu étais français, c'est bien ça ? »

« Oh et bien ca me rassure ce que tu dis tu sais ? J'ai vraiment l'impression d’être à milles lieux de la vie réelle, c'est assez perturbant. » lançais-je, en rigolant légèrement. Elle continuais ensuite sur le fait de ne pas vouloir se mettre quelqu'un à dos. Je comprenais tout à fait, moi même dans ma vie de tout les jours, c'était quelque chose que je m’évertuais à faire. Effectivement, c'était prouver scientifiquement, attiré la sympathie fessait marcher les affaires, principalement dans mon domaine, mais soit. Elle vint ensuite se placer à coté de moi, je tournais la tete vers elle et lui sourit. « Tu a bien entendu, effectivement. »

« Tu n'est pas le seul, on est dans une autre dimension. J'arrive pas à croire que je passe à la télé, c'est complètement dingue. » Tout en disant cette phrase, la réalité de la chose la frappa de plein fouet et elle jeta un petit regard rapide autour d'elle afin de voir si elle voyait les caméras. Elle qui avait toujours vécu sa vie sans faire attention à ce que les autres pensaient d'elle, il fallait qu'elle fasse un peu plus attention. Quand Melchior lui confirma qu'il était bien français, un grand sourire vint sur ses lèvres. « C'est un magnifique pays, je rêve d'y mettre les pieds un jour. Peut-être que si je gagne l'émission je me ferais ce plaisir. Et tu fais quoi comme métier ? Parce que pour moi, j'ai quelques clichés par rapport à ça, je te vois bien chef cuisinier, peintre ou quelque chose dans le genre. » C'était complètement idiot, il pouvait être n'importe quoi, mais quand elle pensait à la France, elle pensait à la gastronomie, l'art ou encore le cinéma. Comme les autres habitants du monde pensait à la malbouffe ou encore à Lac Vegas quand il s'agissait des États-Unis.