Manger ! Juste ça, juste cette petite chose, cette action qui vous rend euphorique rien qu'à l'idée de pouvoir mettre quelque chose dans votre bouge, mordre et avaler. J'étais affamé ! Je n'avais rien mangé de la journée tellement j'étais stressé et maintenant que j'étais enfin rentré dans cette maison je n'arrivais pas à faire cesser mon ventre de gargouiller. Bon sang !

J'entrais dans la cuisine et lâchais un "Wahou" sonore. Bon, c'est violet, ça, c'est pas top. Mais c'est design et...grand. Moi qui adore cuisiner...je vais adorer cette pièce ! D'un pas hésitant, puis finalement décidé, je me dirigeais vers le frigo et l'ouvrais. Dans un grand fracas une boite d'oeuf tomba au sol. "Eh merde !" lâchais-je avant de m'abaisser pour nettoyer.

Pendant quelques secondes j'étais resté accroupis au sol, examinant le contenu des oeufs glissant sur le carrelage. Une grimace dégoûté traversa mon visage. Je détestais le jaune d'oeuf. Pour peux qu'il n'y est pas un bébé poussin qu'on est décidé de tuer à l'intérieur ! Beurk. Beurk et encore Beurk. Comment des gens pouvaient-ils ne serais-ce que manger ça ? En coque, liquide ou en omelette. Rien que l'odeur me donnait envie de partir très loin et de me ramener avec la bombe d’aérosols parfumé à la lavande. Radical...bon, après, c'est sûr, on se retrouve avec une odeur asphyxiante qui vous oblige à quitter de toute façon les lieux pour au moins une demi-heure....mais au moins ça n'aurait plus senti l'oeuf ! Je radotais, et je râlais dans un espagnol de souche, sans même articuler, le genre de truc incompréhensible que seul une maman peut comprendre. "Ah !" sursautais-je alors qu'une voix masculine me fit remarqué la prochaine absence d'omelette. "Dios...je crois que de ce côté là je rend un service à l'émission !" Une masse de serviette finit bientôt au sol et j'en passais une sous l'eau pour éponger plus facilement le sol. "Les petit-four c'est pas ce que je préfère, mais deux ou trois amuse-gueule ça aurait fait du bien à tout le monde !" fis-je remarquer alors qu'on continuait d'éponger le sol. N'empêche, à peine arrivé, déjà une connerie. C'était bien partie dites moi ! "Au fait, moi c'est Féliks, comme le chat de la pub...pour le pâté où je sais plus trop quoi. Enfin, on retiens souvent mon prénom comme ça, juste au cas où t'aurais envie de le retenir parce qu'on sait jamais, peut être que t'as pas envie...et là je vais me taire avant d'avoir totalement idiot dès mes premiers instants devant les caméras." C'est ça Féliks, la ferme et essuie.