MAR 13:45

« Don't Worry Be Happy Ҩ Aileen »

Deux jours déjà que je me trouvais dans cette maison, je n'avais même pas vu le temps passé. Comme à mon habitude, je m'étais levée vers ceux qui se réveille tard -soit aux alentours de 12h30/13h- après une soirée bien aminée et arrosée d'action et vérité. On avait passé un agréable moment en groupe. J'étais allée prendre tranquillement mon petit-déjeuner. J'avais discuté une bonne petite heure avec d'autres habitants qui comme moi venaient tout juste de se lever. Il faut dire qu'ici, on n'avait pas vraiment la notion du temps, il y avait seulement une horloge qui nous indiqué l'heure dans la cuisine et c'est tout. En redescendant, j'étais partie faire un petit brin de toilette dans la salle de bain et sur le chemin pour retourner dans ma chambre, j'entendis au loin des pleurs. Je fis machinalement marche arrière et me retrouvai face à la porte de la chambre sept. J'haussai les sourcils étonnée, puis je me souvenus que cette chambre était celle de ma Aileen. Une fille adorable avait qui je m'étais liée toute de suite d'amitié et je ne sais pas pourquoi, j'aimais bien me confier à elle. Je ressentais une sorte de confiance totale envers la jeune demoiselle. Inquiète, je frappai doucement à la porte, puis la poussai lentement en glissant ma tête par l'ouverture. C'est là, que je vis ma Aileen en pleurs « Aileen, ça va ? »

J'entrai dans la chambre et refermai la porte derrière moi. Je vins m'asseoir près d'elle sur le lit et la serrai naturellement dans mes bras pour la consoler. Comme pour la protéger. « Je…j’avais besoin d’extérioriser ma peine…ma mère est gravement malade » Je comprenais sa souffrance, moi même, ça m'étais déjà arrivée avec mon grand-père. C'est toujours une affreuse douleur d'avoir un de ses proches malade et ne pas pouvoir être là pour le soutenir, prendre soin de lui. Ne pas avoir de ses nouvelles pour être rassurer. Pleurer, parfois est sans doute la meilleure façon de se soulager un peu de ce fardeau. « Je suis sûr qu'elle va s'en sortir, ma puce, ne t'en fais pas. » lui dis-je doucement à l'oreille. Je ne dis rien pendant une minute laissant le silence nous entourer. Je sentis une larme tomber le long de mon épaule. Je desserrai mon étreinte et la regardai dans le yeux « Ne pleure plus ma jolie, ça va me rendre triste aussi. » lui dis-je avec un mince sourire réconfortant.

« Elle a une maladie quasiment incurable, la même qui a tué ma grand-mère… mais qui sait, peut-être as-tu raison, peut-être sera-t-elle l’une des 10 personnes sur 1000 à s’en sortir, si elle est prise tôt en charge. ». Elle me serra si fort dans ses bras que je ne pus bouger. Puis doucement, elle relâcha son étreinte, prit une bonne bouffée d'air, sécha ses dernières petites larmes qui coulaient le long ses joues rougies et me fit le plus adorable de ses sourires qui voulait dire : ça va aller... Je comprenais ce que vivait ma petite Aileen, moi-même j'avais perdu mon grand-père à cause de ce foutu cancer, quelques années plus tôt. Je venais lui rendre visite à l’hôpital pratiquement tous les jours, en gardant un espoir qu'il guérisse. L'espoir fait vivre comme on le dit. Mais il fait peur aussi. Et en plus de ça, j'ajoute l'intolérable douleur qui nous fait souffrir. Souffrir de ne pas pouvoir faire grand chose, à part d'apporter du soutien. Cette douleur s'oublie généralement difficilement. "Merci beaucoup d'être là Lexie " "Je t'en pris, c'est normal. Tu sais que ma porte te sera ouverte si tu as besoin de parler. ". C'est toujours important, d'être là pour ses amis, un des piliers fondamentaux de l'amitié. "Tu veux un p'tit remontant, quelque chose à boire, à manger ? Des gâteaux ? " lui demandais-je avec un sourire.

Aileen a écrit:

	# Don't Worry Be Happy « YOU’RE THERE FOR ME » # CHAMBRE NUMERO 7 # AILEEN & LEXIE

Oui il fallait que je me reprenne, que je souris à la vie. C’est la plus belle chose que je savais faire. Ma mère me disait sans arrêt que mon sourire donnait de l’espoir , lui donner de l’espoir. Que grâce à ce sourire, elle avait su s’en sortir au décès de mon père, et celui de ma grand-mère. Que c’est ma force, mon courage, qui lui avait permis de résister, de ne pas glisser sur cette pente descendante qui avait suivi leur mort. Je me devais de garder ce sourire même si mon cœur saignait de l’intérieur. Pour que là d’où elle est, elle garde la foi en la beauté de la vie. Si j’étais là pour elle et mon amie, c’est qu’elle voulait que comme elle, je puisse être heureuse et connaître le bonheur, alors je le lui devais bien. Je me repris avec un peu de mal, et j’avais beaucoup de chance d’avoir déjà une amie comme Lexie dans ce jeu, car je ne serais pas si forte sans elle. La belle Lexie au grand cœur lui dit alors : "Je t'en pris, c'est normal. Tu sais que ma porte te sera ouverte si tu as besoin de parler. ". « T’es vraiment un ange ma douce, mais tu sais que je serais là pour toi à n’importe quelle heure, si tu en as besoin aussi » Un sourire apparut sur mon visage quand elle dit : "Tu veux un p'tit remontant, quelque chose à boire, à manger ? Des gâteaux ? " Je lui répondis alors : « Je sais quoi faire ! » Retirant mes chaussures à talon, Je mis un peu de musique dans la chambre et me mis à sauter à pieds joints sur le lit. « Tu viens ? on s’occupera des muffins et du goûter après » finis-je avec un clin d’œil.

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« Je sais quoi faire ! » Enfin un peu joie s’illumina sur le visage tristounet de ma Aileen. Je la vis enlever ses chaussures à talons. Qu’allait-elle faire ? Elle alluma la musique. Quel était ce soudain élan de gaité ? Puis elle se mit à sauter de plus belle sur le lit. Je la regardai avec des grands yeux, à la fois surprise et morte de rire. « Tu viens ? on s’occupera des muffins et du goûter après ». Sans une hésitation, je balançai mes chaussures par terre et me levai à mon tour sur le lit. On sautait sur le lit, tel deux gamines de cinq ans en plein fou rire. C’était un pur moment de bonheur et de folie. « Tu sais que tu es une sacrée fofolle toi ? » lui dis-je avec un grand sourire. C’est une des raisons pour laquelle je m’étais si vite attaché à Aileen. Sa gentillesse, sa confiance et sa petite folie en elle qui faisait son charme. Elle était une fille vraiment géniale que j’appréciais de plus en plus.